
Février 2017
FX
Jeudi, un merveilleux 5 à 7 distingué et bien ficelé nulle part ailleurs que dans l’antichambre du vestiaire du Canadien. Et on a salué les 30 ans de la firme Effix qui, en 1986, devenait le premier et véritable outil de commercialisation du Canadien. Avant, c’était à l’ancienne. À l’époque, le Forum était d’abord Molson placardé partout et sous toutes ses formes. Le reste, c’était de l’impro. Effix (FX), c’est pour François Xavier Seigneur – que Ronald Corey avait recruté en lui confiant le mandat de mettre le Canadien à jour. D’aller chercher le plein potentiel mercantile de l’équipe, mais surtout de l’organisation légendaire, mythique et si louangée, tant au Québec qu’au Canada, aux États et même en Europe. Dans la jeune trentaine, look d’un grand étudiant et très à l’écoute, FX a réalisé un chef-d’œuvre de marketing. Il a optimisé la valeur commerciale du Canadien tout en respectant son histoire, sa renommée et sa notoriété. Tout a été accompli avec bon goût, classe et pondération. Le Canadien de Montréal est une grosse machine, et l’abus aurait pu être facile. Dans le monde des grands amphithéâtres de l’Amérique du Nord, Effix, à Montréal, est devenu un chef de file par sa façon de faire. Effix a «dealé» la profondeur de son sujet.
DANS LE SALON
La pub sur les bandes, arrivée avec lui, les nouvelles dispositions commerciales dans le Centre Molson – et Bell ensuite –, les publications, les produits dérivés, l’exploitation des droits sont des éléments vitaux pour la santé d’une équipe professionnelle d’ici qui rivalise avec le marché et le dollar américains. Une question de survie. En 1986, Ronald Corey a vu venir l’explosion et il a choisi le bon chauffeur pour sauter dans le train. FX peut être fier de son brillant parcours et il n’a jamais perdu son sens de l’humour. Lorsque quelqu’un lui a dit apprécier l’arrivée de la publicité sur les clôtures de la patinoire parce que ça meuble, sourire en coin, François lui a répondu: «Ça meuble chez nous en tout cas…» Effectivement, ça doit être beau dans son salon.
Source : https://www.journaldemontreal.com/2016/02/06/fx
Crédit photo : Paméla Lajeunesse